En photographie de paysage et de nature, le style photo permet d’exprimer à travers ses œuvres son approche créative et sa vision personnelle du monde qui nous entoure.
C’est ce à quoi aspire tout photographe qui souhaite créer une véritable identité visuelle.
Pour trouver son propre style, le photographe doit expérimenter avec diverses approches et techniques, en jouant notamment avec la composition, les effets créatifs et la retouche photo pour créer des images qui racontent une véritable histoire et font appel aux sentiments du spectateur. Ce style représentera sa signature.
Malheureusement, il ne peut pas se trouver du jour au lendemain. C’est une quête sur le long terme qui nécessite de la patience, de la persévérance et une volonté constante d’apprendre et d’évoluer.
Vous aurez besoin de sources d’inspirations pour vous mettre sur la bonne voie, et c’est dans cette optique que j’ai rédigé cet article afin de vous donner quelques pistes de réflexions pour trouver et développer votre style photographique personnel.
Installez-vous confortablement, j’ai beaucoup de choses à vous dire sur le sujet !
Pour illustrer mes propos, j’ai décidé de mettre en avant le travail de photographes que j’apprécie particulièrement et qui m’ont eux-mêmes inspirés dans ma démarche photographique. N’hésitez pas à cliquer sur les images qui vous plaisent pour visiter leurs sites web / Instagram respectifs 🙂
Que signifie exactement « trouver son style photo » ?
Le « Style photo » fait référence au processus de développement d’une approche unique et reconnaissable dans votre travail photographique.
Il s’agit d’exprimer votre personnalité et votre vision artistique à travers vos images, en mettant l’accent sur l’originalité et la créativité.
Un style photographique distinctif permet à un photographe de se démarquer et d’être plus facilement identifiable parmi tant d’autres.
L’originalité est un élément clé pour mettre la main dessus. Vous devez chercher à créer des images qui reflètent votre sensibilité artistique, en essayant de ne pas bêtement copier ce qui se fait ailleurs.
La créativité va vous permettre d’explorer de nouvelles idées, de repousser les limites de votre art et de vous exprimer de manière unique.
L’originalité et la créativité vont de pair pour développer un style distinctif.
Il y a également une notion de répétitions et d’éléments récurrents qui entre en compte. Il s’agit alors d’identifier des motifs, des techniques et des thèmes qui reviennent fréquemment dans votre travail.
Ces éléments récurrents contribuent à renforcer l’identité visuelle de vos photos et à établir une certaine cohérence.
Cela peut inclure des choix de couleurs spécifiques, des techniques de composition, un type de lumière particulier, ou encore des sujets qui vous tiennent particulièrement à cœur.
Le style photographique se construit à partir d’une multitude de photos, qui constituent une galerie ou un portfolio. Cette collection de vos meilleures images reflète l’évolution de votre travail et met en valeur votre approche de la discipline.
De cette manière, vous pouvez identifier les points forts et les points faibles de votre travail, ainsi que les éléments qui reviennent le plus souvent.
La construction d’une galerie photo cohérente et bien organisée est un aspect crucial pour développer et affiner votre style photographique.
C’est un processus évolutif et dynamique. Votre style va évoluer et s’affiner avec le temps, à mesure que vous allez acquérir de l’expérience et découvrir de nouvelles inspirations.
Pour autant, et je pense que c’est important de le préciser, trouver son style ne signifie pas nécessairement que le spectateur doit être en mesure de reconnaître immédiatement l’artiste derrière la photo. Un style photo se construit à travers la cohérence, la vision artistique et les choix techniques qui caractérisent l’ensemble du travail d’un photographe. Parfois, celui-ci peut être subtil et se manifester de manière moins évidente, reflétant la personnalité et l’approche de l’artiste sans être ostentatoire. |
L’essentiel est de rester authentique et de créer des images qui vous ressemblent, même si elles ne sont pas immédiatement associées à vous par le spectateur.
Avec le temps et l’expérience, votre style continuera d’évoluer et de s’affirmer, renforçant ainsi votre identité artistique et laissant une empreinte unique sur votre travail photographique.
Maintenant que l’on a bien défini et délimité le sujet, je vais vous partager mes meilleures astuces qui vous aideront à le trouver.
1. Photographier un élément de la nature bien précis
La photographie de paysage englobe une multitude de paysages très variés, de sujets et de sous-genres différents.
Chaque photographe peut explorer divers aspects de la nature, en fonction de ses centres d’intérêt et de ce qui l’inspire le plus.
Ça peut être de la photographie de haute-montagne, de la photographie aérienne avec un drone, de la photographie animalière, de l’astrophotographie, etc.
Au début de leur parcours, la plupart des photographes sont polyvalents et photographient tout ce qui touche à la nature de manière générale. Cette approche permet de découvrir les différentes facettes de la photographie de paysage et de varier les plaisirs.
Mais avec le temps et l’expérience, il est fréquent de se diriger vers un sujet ou un aspect particulier de la nature qui nous passionne.
Trouver ce qui vous fait vibrer et vous procure le plus de plaisir dans votre pratique de la photographie est essentiel pour développer un style unique.
En vous concentrant sur un sujet précis qui vous passionne, vous pouvez approfondir vos compétences techniques et artistiques dans ce domaine, tout en créant des images qui reflètent votre passion et votre personnalité.
Pour ma part, je me sens de plus en plus attiré par la photo de nuit, et je cherche à m’améliorer dans ce domaine car ce sont des images qui reflètent bien la personne que je suis et les émotions que je cherche à transmettre.
Délimiter un sujet précis ou un thème récurrent permet d’apporter une cohérence et une identité visuelle à son travail.
Comme évoqué plus haut, ça ne signifie pas que je ne vais photographier que des voies lactées jusqu’à la fin de mes jours, mais ça représentera une part plus importante de mon travail.
La diversité de vos expériences photographiques enrichira votre style et renforcera votre compréhension de la nature et de la photographie.
Le meilleur moyen de procéder est d’associer deux de vos passions. En procédant ainsi, vous pouvez donner à votre travail une véritable empreinte personnelle.
Prenons un exemple: La plongée et la photographie sont apparemment deux activités distinctes, mais peuvent pourtant très bien aller de pair pour créer un style photographique unique et captivant.
En photographiant les paysages sous-marins, vous aurez l’opportunité de dévoiler des images qui sortent de l’ordinaire et qui reflètent les émotions et les sensations liées à la plongée.
Les formes, les textures et les couleurs du monde sous-marin offrent une richesse visuelle et une diversité qui permettent de créer des images à la fois mystérieuses et envoûtantes.
En vous spécialisant dans un domaine aussi spécifique, vous développerez des compétences techniques et artistiques uniques, liées à la fois à la photographie et à la plongée.
Votre maîtrise de l’éclairage, votre gestion des conditions de prise de vue et votre compréhension de l’environnement sous-marin vous permettront d’affiner votre style et de vous distinguer de ce qui ce fait déjà.
Vous partagerez avec le spectateur un univers qui lui est peut-être inconnu, ce qui attisera sans doute sa curiosité et éveillera son imagination. Les paysages sous-marins peuvent susciter un sentiment de fascination, d’émerveillement et d’immersion qui transcende la simple contemplation visuelle.
Je vous invite alors à explorer d’autres domaines qui vous passionnent et les intégrer à votre pratique photographique !
Par exemple, si vous êtes passionné par les voyages, vous pourriez vous concentrer sur la photographie de paysages exotiques et lointains, ou si vous aimez l’escalade, pourquoi ne pas vous spécialiser dans la photographie de sommets vertigineux et escarpés.
Il est important de souligner que le spectateur n’a pas besoin d’être lui-même un grimpeur ou de pratiquer votre passion pour apprécier votre style et se plonger dans votre univers.
Au contraire, le fait que le spectateur ne la pratique pas contribue à renforcer l’attrait et le mystère de ces images.
Lorsque nous sommes confrontés à des images d’un univers inconnu ou peu familier, notre curiosité naturelle nous poussera à vouloir en savoir davantage.
Cela conduit souvent à une plus grande implication émotionnelle de la part du spectateur, qui se laisse volontairement transporter dans cet univers. Le photographe l’invite à prendre part à cette aventure, à élargir ses horizons et à vivre une expérience unique.
2. Dévoiler le paysage sous un angle original
En photographie de paysage, la quête de l’originalité et de la créativité est essentielle pour développer un style distinctif qui vous permettra de vous démarquer parmi de nombreux photographes.
Vous devez donc aller au-delà des techniques de composition classique, telles que la règle des tiers, et explorer d’autres outils pour révéler les paysages sous des angles inédits.
Voici quelques-uns de mes favoris:
- La distance focale
C’est un moyen efficace d’apporter une touche d’originalité à vos images. En jouant avec les longueurs focales de votre objectif, vous pouvez modifier la perception de l’environnement et le rendu de votre scène.
Autrement dit c’est le niveau de « zoom » que vous allez utiliser, il permet à la fois de délimiter un cadre dans la scène et de jouer avec les perspectives.
Les objectifs grand angle offrent une vue qui met en valeur l’immensité du paysage, tandis que les téléobjectifs permettent de se focaliser sur un détail précis de la scène. N’hésitez pas à « abuser » des déformations optiques pour trouver la distance focale qui exprime au mieux votre vision artistique.
- L’espace négatif
Ce sont les espaces vides qui entourent le sujet principal de votre image.
Plutôt que de chercher à combler ce vide, on va volontairement jouer avec pour attirer le regard sur pour mettre en valeur un aspect précis de la composition. L’espace négatif, de par sa simplicité et son absence de distraction, crée un contraste qui attire naturellement le regard vers le sujet principal.
Le vide autour du sujet devient alors une sorte de toile de fond qui met en évidence sa présence et son importance.
C’est aussi un excellent moyen de transmettre des émotions fortes car il amplifie le sentiment de solitude et de mélancolie.
- Les répétitions
La présence d’éléments récurrents peut renforcer votre composition.
Certains sujets n’ont pas une forme, une couleur ou un motif suffisamment distinctif lorsqu’ils sont isolés pour être un élément fort de celle-ci.
Mais lorsqu’on photographie un ensemble de ces éléments, il donne une perspective très différente de la scène. Cette récurrence crée un motif visuel qui attire l’attention et donne un sens de cohérence et d’harmonie à votre image.
Ces motifs peuvent également former des lignes directrices qui dirigent le regard du spectateur à travers l’image et ajoutent de la profondeur à votre composition.
- La symétrie
En paysage, photographier les lacs donne souvent l’opportunité de jouer avec les reflets.
En plaçant la ligne d’horizon en plein milieu du cadre on obtient une symétrie horizontale, permettant d’inclure les mêmes éléments dans la partie supérieure et inférieure de l’image.
Une scène parfaitement symétrique procure une sensation d’équilibre et d’harmonie, tandis qu’une symétrie légèrement brisée crée un point de tension.
Cependant elle ne se limite pas à la réflexion d’un sujet sur la surface de l’eau. Les lignes directrices peuvent aider à diviser la composition en deux, créant ainsi un axe de symétrie en plein centre de la photo.
En imaginant que la photo soit pliée le long de cet axe, les deux moitiés devraient correspondre sans avoir pour autant à être parfaitement identiques.
- L’échelle de la scène
L’échelle, tout comme la distance focale, permet de jouer avec les perspectives et donne un cadre de référence
Un sujet peut alors paraître plus grand ou plus petit qu’il ne l’est en réalité.
Or, en regardant une photo, il est souvent difficile de se rendre compte à quel point ces perspectives ont été déformées, car on ne dispose d’aucune information.
En venant placer dans la composition des éléments de la vie de tous les jours, il sera plus facile pour le spectateur d’établir un ordre de grandeur. On introduit alors une notion d’échelle.
C’est donc un moyen de lui offrir une meilleure perception de l’immensité du paysage en donnant une place plus ou moins importante à votre sujet.
Et il en existe encore bien d’autres ! Certain outils de composition sont très simples à utiliser et omniprésents en photographie comme les lignes directrices alors que d’autres comme l’espace négatif le sont beaucoup moins et permettent d’obtenir des photos plus uniques.
Une composition centrale peut très bien fonctionner lorsqu’elle s’appuie sur d’autres outils de composition.
La cascade de gauche est mise en avant par son reflet dans le lac (on utilise la symétrie), tandis que sur l’image de droite, les deux arbres sur les bords du cadre projettent directement notre regard sur la cascade (c’est la technique du cadre dans le cadre).
Si vous souhaitez approfondir le sujet, j’ai écrit un livre qui s’appelle « La composition en photographie de paysage » et que je vous invite à lire. Je partage tous les outils que j’utilise lors de mes différentes sorties pour composer mes images. C’est aussi une excellente manière pour vous de développer votre « œil de photographe » 🙂 |
En plus de ces outils de composition, la manière de cadrer l’image est également un aspect essentiel pour dévoiler le paysage sous un angle original.
Il faut donc aussi prendre en compte l’angle de prise de vue, comme la plongée ou la contre-plongée pour donner une dynamique intéressante à vos photos.
C’est assez rare que l’angle adéquat se trouve exactement à hauteur des yeux, n’hésitez donc pas à explorer différentes perspectives en vous baissant, en prenant de la hauteur ou en inclinant votre appareil photo.
Pour une approche encore plus originale, vous pouvez vous concentrer sur les détails de votre sujet pour les mettre en lumière en utilisant un objectif macro par exemple.
Photographier les détails de la glace offre des clichés vraiment envoûtants ! A force d’expérimenter avec diverses compositions et prises de vue, vous finirez sans aucun doute par en trouver une qui vous marquera d’avantage et contribuera à votre style.
Voilà un exercice que j’apprécie beaucoup pour trouver cet outil / cet angle original, et que je vous invite vivement à essayer: Proposez un point de vue inédit d’un spot populaire
Plutôt que de partir à la recherche d’un nouveau sujet en explorant un endroit inconnu, essayez de vous rendre dans un spot que vous connaissez bien près de chez vous, de préférence un endroit prisé par les photographes et que vous avez déjà photographié auparavant.
Voici un spot de randonnée en Corse que j’aime tout particulièrement et où passent de nombreux randonneurs.
Mais pourquoi la composition de toutes ces photos se ressemblent ?
Car les réseaux sociaux, inconsciemment, influencent notre manière de composer nos images.
Observer ce que font les autres pour s’en inspirer n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faut rester vigilant, car cette approche peut vite brider notre créativité.
Photographier un lieu connu, ça revient à prendre en photo la tour de Pise en essayant de ne pas penser à la célèbre pose.
Votre objectif sera donc de réaliser une photo originale de ce lieu populaire, et vous avez déjà un excellent point de départ, car :
- Votre sujet se trouve devant vous, pas besoin de chercher bien loin
- Vous savez d’avance quelle composition ne surtout pas reproduire
Vous n’aurez donc pas d’autre choix que de réfléchir et d’expérimenter sur le terrain pour trouver une composition qui se démarque.
Voici deux alternatives possibles, avec à gauche ma photo (qui utilise la contre-plongée) et à droite celle d’un ami (qui utilise l’espace négatif). On voit clairement qu’il s’agit du même endroit, mais l’atmosphère et les émotions dégagées sont très différentes !
Certaines conditions météorologiques peuvent favoriser l’usage d’un outil de composition et vous inspirer davantage. N’hésitez pas à vous rendre à ces mêmes spots les jours de pluie ou de brouillard pour tenter des choses différentes.
Les possibilités de composition sont en réalité illimitées, il ne tient qu’à vous de trouver celle qui transmettra au mieux votre message.
3. Jouer avec les effets créatifs
Un appareil photo numérique offre la possibilité de jouer avec des « effets créatifs » qui sont très difficiles, voire impossibles, à reproduire sur un smartphone.
Il en existe 4 et sont étroitement liés au triangle d’exposition. Ils permettent d’apporter une touche personnelle à vos photos de paysage et de susciter des émotions chez le spectateur.
Pour rappel, en modifiant ses paramètres d’ouverture, il est possible:
- D’obtenir une grande profondeur de champ (paysage entièrement net)
- D’obtenir une faible profondeur de champ (flou d’arrière-plan)
En modifiant ses paramètres de vitesse d’obturation, il est possible:
- De figer le mouvement
- De montrer le mouvement (effet de filé)
Vous pouvez vous amuser avec les 4, mais c’est ce dernier effet qui nous intéresse tout particulièrement car il permet, en réalisant une pose longue, de montrer ce que l’œil humain n’est pas capable de percevoir.
En utilisant des vitesses d’obturations basses, vous pouvez capturer les éléments en mouvement dans la nature tels que l’eau, les nuages, les étoiles, afin de créer des images spectaculaires.
Pour obtenir cet effet de pose longue, il faut utiliser le mode S (priorité à la vitesse) ou le mode manuel de votre appareil photo.
Ces modes de prise de vue vous offrent le contrôle total sur la vitesse d’obturation de votre appareil, et en utilisant un filtre Nd vous aurez même la possibilité de réaliser une pose longue en pleine journée.
Une même scène, capturée avec les mêmes conditions de luminosité et la même composition, mais avec une vitesse d’obturation plus commune (par exemple 1/200s), ne transmettrait pas le même sentiment et ne raconterait pas la même histoire au spectateur.
Une vitesse d’obturation rapide figerait les éléments du paysage, offrant une vision trop statique de la scène.
Dans certains cas il est préférable de « figer », dans d’autres de « montrer » le mouvement. Ce choix dépendra purement de votre ressenti sur le terrain.
La pose longue est extrêmement populaire, elle invite le spectateur à ressentir le mouvement tout en montrant la force de la nature, ce qui créé une connexion émotionnelle plus profonde avec l’image.
En revanche, et c’est un avis très personnel que tout le monde ne partagera pas avec moi, mais je pense qu’il faut être capable de « doser sa vitesse », car ça serait bien trop simple de n’utiliser que des expositions de 30 secondes. Si l’effet de pose longue est trop intense, le mouvement devient plus « brouillon » et la scène perd de son intérêt. Des vitesses comprisent entre 2 et 5 secondes suffisent généralement pour dévoiler juste ce qu’il faut du mouvement de l’eau.
Vous pouvez l’utiliser pour photographier des scènes de la vie de tous les jours, mais elle est indispensable si vous souhaitez photographier de nuit, et notamment les étoiles ou la voie lactée.
L’utilisation du mode bulbe sur un appareil photo permet d’ailleurs de dépasser la limite des 30 secondes d’exposition.
En couplant ce mode avec un filtre ND10, vous pouvez exposer l’image pendant plusieurs minutes.
Ce filtre est notamment utilisé pour lisser complètement la surfaces des rivières, des lacs ou des océans et créer des images très artistiques.
En capturant un paysage de cette manière, vous transmettez un sentiment de calme et de plénitude au spectateur.
Bien que la pose longue puisse être un excellent moyen de trouver votre propre style photo, et qu’elle soit difficile à bien maîtriser, ne vous limitez pas uniquement à cet effet.
Une technique souvent négligée en photographie de paysage est l’utilisation du bokeh. C’est le flou d’arrière-plan créé par une faible profondeur de champ, qui est principalement associé à la photographie de portrait. Son utilisation est beaucoup moins intuitive mais pourquoi ne pas vous y essayer, ça peut être un style très original !
Si vous voulez pousser encore plus loin les limites de la créativité, pourquoi ne pas essayer de jouer avec le flou de bougé ?
Il n’est pas considéré comme un effet créatif du triangle d’exposition, c’est simplement le flou créé par le mouvement de l’appareil photo.
De manière générale, ce flou est involontaire et montre une négligence de la part du photographe, c’est pour cette raison qu’on utilise un trépied lorsqu’on descend dans des vitesses basses.
Mais si vous l’utilisez de manière délibérée, vous pouvez obtenir des images à la fois abstraites et très créatives.
Ce flou de bougé, contrairement au flou de mouvement, donne au spectateur une sensation de vitesse. Le spectateur ne contemple plus la scène mais il avance à travers celle-ci.
Lorsque vous souhaitez inclure du mouvement dans votre composition, vous pouvez alors choisir entre:
- Flou de mouvement: Le spectateur est statique et observe les éléments en mouvement dans la nature.
- Flou de bougé: Le spectateur se déplace dans un environnement statique.
Si vous choisissez d’utiliser le flou de bougé, les micro-tremblements des mains ne seront pas suffisant pour obtenir de jolis résultats. Il faudra utiliser une vitesse d’obturation lente (1/4 s par exemple) tout en réalisant un mouvement brusque et volontaire avec l’appareil photo de gauche à droite (ou de droite à gauche).
C’est une technique qui n’est pas simple à utiliser car il faut être capable de:
- Correctement doser l’effet en trouvant la vitesse d’obturation adéquate
- Bien exécuter votre mouvement avec votre appareil photo
- Mais surtout, il faut donner la sensation que ce flou de bougé est un choix complètement volontaire
Pour aller encore plus loin dans votre démarche créative, vous pouvez très bien utiliser des éléments nets et des éléments flous dans une même composition !
Pour obtenir cette image, il a fallu combiner deux photos dans Photoshop. La première a été capturée sans aucun flou de bougé, afin de garantir une netteté parfaite du paysage. Quant à la seconde, elle a été prise en bougeant l’appareil photo de bas en haut.
Je reconnais que ce n’est pas évident de baser son style uniquement sur le flou de bougé, mais c’est plutôt une manière de vous donner de nouvelles idées à expérimenter sur le terrain.
4. Trouver le matériel adéquat
Certaines personnes essaieront de vous faire croire que le matériel n’a aucune importance, mais je vous assure qu’il influe grandement sur le rendu final de vos images.
Mais ce n’est pas le facteur numéro 1 qui vous permettra d’obtenir de belles images: la composition et le cadrage sont toujours les éléments les plus importants à privilégier.
Vous pouvez avoir à votre disposition un boîtier dernier cri, avec des optiques qui produisent le meilleur piqué imaginable, mais si vous n’avez pas « l’œil du photographe », votre matériel ne compensera pas votre manque de créativité et vos photos seront tout ce qu’il y a de plus ordinaires.
Pour autant, certains boîtiers vous permettront de reproduire une esthétique particulière qui contribuera à votre style photo.
Il y a une grande différence de rendu entre les photos prisent par mon père lorsqu’il était jeune et entre celles que je prends actuellement.
Le passage aux appareils photos numériques a, dans une certaine mesure, fait perdre le charme du rendu caractéristique de l’appareil argentique.
C’est précisément pour cette raison que certains photographes continuent à utiliser ce genre d’appareil, même à l’ère du numérique.
Les images argentiques possèdent un grain et un cachet unique qui leur confèrent une atmosphère si particulière. Au-delà de l’image, c’est aussi tout le processus de développement de la pellicule qui est particulièrement apprécié.
Je ne suis pas en train de dénigrer les appareils numériques, loin de là, mais ça peut être intéressant d’avoir différents boîtiers à votre disposition qui vous permettront d’obtenir des rendus très différents à partir d’une même composition.
Ma silhouette immortalisée à l’argentique !
À titre personnel, c’est un rendu que j’apprécie énormément chez d’autres photographes, mais que je n’aime pas retrouver dans mon propre travail, car ça ne correspond tout simplement pas à mon style.
Si vous souhaitez voir le rendu de cette scène avec mon appareil numérique, c’est par ici !
Et même sans avoir à s’aventurer dans l’univers de l’argentique, vous retrouverez des différences de rendu et de colorimétrie chez chaque constructeur d’appareils photos numériques, bien qu’elles soient beaucoup moins évidentes.
Mais ne vous limitez pas uniquement au boîtier, variez également les objectifs et les filtres que vous utilisez !
Différence de rendu entre un objectif grand angle et un téléobjectif.
Ce conseil rejoint le point 2 où je vous parlais de la longueur focale. En ayant un parc optique varié à votre disposition, vous allez pouvoir jouer avec les perspectives et donc avec le rendu de vos images, et tout particulièrement en utilisant un téléobjectif.
Un objectif de 50mm, lorsqu’il est utilisé sur un appareil à capteur plein format, reproduit plus ou moins ce que voit l’œil humain. Il s’agit donc de la focale qui retranscrit le plus fidèlement la réalité dans nos photos.
Les autres objectifs (à l’exception du 50mm fixe), ont la particularité de déformer les proportions, altérant ainsi la réalité. Plus vous vous éloignez de cette focale de 50mm, plus cet effet sera prononcé, et cela s’applique aussi bien aux longues qu’aux courtes focales.
En paysage on voit énormément de photos prises au grand angle, ça peut donc être intéressant de se procurer un ultra grand angle ou un téléobjectif pour offrir au spectateur une perspective différente de ce qu’il a l’habitude de voir.
Mais c’est en utilisant un téléobjectif qu’il est possible de s’éloigner le plus de ces 50mm, et c’est précisément pour cette raison que je vous suggère de vous en procurer un, car vous aurez la possibilité d’abuser des déformations optiques.
Voici un spot photo populaire en Islande, qui comme vous pouvez le constater est très touristique.
Tous ces photographes n’ont sans doute pas le même matériel à leur disposition mais sont très certainement équipés d’un grand angle, que ce soit avec leur smartphone ou leur appareil photo.
Le sujet est bien délimité avec la présence de ces pics rocheux, et ils réaliseront des photos au rendu similaire dû au grand angle, malgré des compositions différentes.
Je doute qu’il y en ai beaucoup en possession d’un super téléobjectif. C’est pourtant d’après moi la focale qui se prête le mieux pour photographier cette scène !
Les téléobjectifs influencent grandement la perception de l’environnement et donc le rendu de l’image en écrasant les perspectives, ce qui donne une impression de profondeur beaucoup plus faible.
Il devient plus difficile de faire la distinction entre premier plan, second plan et arrière-plan (contrairement au grand-angle). Les différents éléments semblent se réunir sur le même plan, ce qui a pour effet de restreindre le récit de la photo à un lieu bien précis.
On montre au spectateur un sujet qui semble ordinaire, mais sous une perspective plus originale. Le cadre est restreint de manière à ne capturer qu’un détail de la scène.
Les longues focales permettent d’isoler une partie du cadre et d’enlever le superflu afin d’obtenir une composition beaucoup plus minimaliste.
C’est une excellente manière de diversifier ses prises de vue car elles donnent la possibilité de photographier les détails et de « rentrer dans l’intimité de l’image ».
C’est à l’heure actuelle ce qui définit le plus mon style photo, car la plupart de mes clichés ont été capturés à des focales supérieures à 100mm. Je vous explique plus en détail dans cette vidéo pourquoi le téléobjectif est mon chouchou !
C’est réellement mon objectif préféré, mais peut-être que de votre côté vous serez plus attiré par l’ultra grand-angle ou les objectifs fisheye.
Les drones sont aussi d’excellent accessoires pour proposer des prises de vue aériennes qui changent complètement des perspectives terrestres.
Bref, expérimentez avec du matos d’occasion, avec les appareils de vos amis, de vos grands-parents, ou avec le tout dernier filtre à la mode ! C’est le meilleur moyen de mettre la main sur ce rendu qui caractérisera votre vision du monde.
5. Se démarquer par la retouche photo
C’est sans doute l’élément le plus déterminant pour affirmer son style photographique.
Bien que toutes les notions précédentes soient essentielles pour réussir une photo, la retouche permet d’aller un cran plus loin et de sublimer la beauté d’un paysage en mettant en avant les détails, les couleurs, la lumière et les contrastes qui font la singularité d’une scène.
Et non, retoucher ce n’est pas tricher ! Si vous photographiez au format Jpg, c’est votre appareil photo qui se chargera de les retravailler à votre place, tandis que si vous photographiez au format RAW, vos images seront intentionnellement ternes et grisâtres pour vous laisser la liberté d’y appliquer votre style.
Choisir de retoucher soi-même ses photos, c’est donc décider de prendre le contrôle de son image afin d’exprimer pleinement sa créativité.
Je considère qu’elle représente 50% du travail du photographe, c’est l’étape du processus créatif qui permet de finaliser son œuvre, là où le photographe peut exprimer pleinement sa vision artistique.
Il existe 2 manières de procéder selon votre sensibilité:
- Vous pouvez choisir de vous orienter vers une retouche naturelle
Quand on photographie la nature, l’objectif premier est souvent de restituer avec fidélité le paysage tel qu’il a été observé de nos propres yeux. Pour cela, on a tendance à privilégier une retouche légère qui préserve l’authenticité de la scène et les émotions ressenties au moment de la prise de vue.
Vous pouvez alors vous contenter de quelques légers ajustements sur votre logiciel de post-traitement pour redonner un peu d’éclat à vos images ternes (causé par le format RAW).
N’abusez donc pas trop des curseurs car ça risquerez de produire l’effet inverse et de dénaturer l’image.
On pourrait comparer la retouche à l’assaisonnement d’un plat, il faut être capable de correctement doser chaque effet et de créer un équilibre.
Le secret de la réussite réside dans la subtilité, vous obtiendrez de cette manière un résultat à la fois esthétique et minimaliste.
L’objectif est simplement de valoriser la beauté intrinsèque du paysage sans en altérer l’essence, en mettant en avant ses éléments les plus marquants tout en préservant un aspect réaliste.
Votre style ne sera pas particulièrement distinctif, mais il aura le mérite d’être fidèle à la réalité.
- Vous pouvez aussi partir vers une retouche plus extravagante
C’est ce genre de retouche vers lequel se tournent les photographes plus expérimentés car elle suscite d’avantage les sentiments du spectateur en proposant une interprétation beaucoup plus personnelle de la scène.
A quoi bon vouloir à tout prix retranscrire la réalité à l’identique ?
En jouant avec la lumière et en proposant une palette de couleurs atypiques, le photographe peut réussir à créer une véritable ambiance à travers sa retouche, qui renforce l’impact de l’image et permet de mieux véhiculer son message.
Vous serez alors capable de guider l’œil du spectateur et de l’immerger pleinement dans votre univers.
Sur cette série, les ombres comportent une teinte de bleu tandis que les hautes lumières comportent une teinte rouge / orangée. Il y a également du grain qui est présent sur l’ensemble de l’image.
Le résultat est loin d’être naturel mais pourtant, il est esthétiquement plaisant. La photo se démarque par sa colorimétrie unique, qui contribue à l’ambiance de celle-ci.
C’est cette ambiance qui permet de transmettre une émotion particulière à travers vos images et de stimuler l’imagination du spectateur.
L’histoire que raconte votre image sera d’autant plus forte, captivante, mémorable, et elle se distinguera des histoires qu’ont pu raconter d’autres artistes à propos de la même scène.
A titre personnel, cette colorimétrie et ce style m’évoquent un sentiment de nostalgie et me plongent dans l’univers du photographe. Mais ils vous évoqueront sûrement quelque chose de différent à vous qui lisez cet article.
Le but n’est pas de copier un style qui vous plaît pour l’appliquer sur vos propres clichés, mais plutôt de comprendre comment la gestion des couleurs et de la luminosité influence la perception de la scène.
Vous serez alors beaucoup plus à même de trouver « la combinaison » qui correspond à votre univers.
Dans un autre registre, la retouche en noir et blanc retire la notion de couleurs pour se focaliser sur la lumière et le contraste.
Elle a été largement popularisée par Ansel Adams et nous plonge dans un monde de nuances de gris, où les ombres et les hautes lumières prennent une dimension toute particulière, soulignant la profondeur et la structure du paysage.
Certes, cette approche n’est pas la plus originale car de nombreux photographes s’y sont essayés, et pourtant, elle a le mérite d’inviter le spectateur à porter un regard nouveau sur le sujet photographié.
À un moment donné de votre parcours, vous aurez très certainement « une phase de noir et blanc », phase qui évoluera au gré de vos expériences.
C’est tout à fait naturel de passer par diverses phases de retouche au fil des années. Chaque phase est une étape de votre développement artistique, une opportunité d’explorer de nouvelles techniques, de nouveaux styles. S’enfermer indéfiniment dans une colorimétrie unique, ça serait comme se limiter à composer un morceau de musique dans une seule gamme, alors qu’il existe une infinité de possibilités. Mais faites tout de même attention lorsque vous expérimentez avec une nouvelle approche, car la limite entre retouche créative et retouche excessive peut être assez fine. Il n’y a aucune règle précise qui permet de les délimiter, c’est seulement le temps et l’expérience qui vous donneront une meilleure appréciation du « bon dosage ». |
Quand on débute, ça peut être très tentant d’acheter des presets pour sublimer ses images en quelques clics, et je ne suis pas du tout contre !
Au contraire je pense que c’est une bonne chose, mais il faut savoir les utiliser de manière intelligente.
Ils vont vous permettre de rapidement trouver un style vers lequel vous orienter tout en vous permettant de mieux assimiler l’interaction entre divers réglages. Vous pourrez ensuite « décortiquer le preset » pour comprendre ce qui vous plait, mais aussi ce qui vous plait moins.
J’en propose gratuitement pour vous aider à vous faire la main avec Lightroom, n’hésitez pas à les télécharger 🙂
Chacun est alors libre de réaliser une retouche très poussée ou bien minimaliste en fonction de ses préférences personnelles, mais également de définir ses limites.
Vous pouvez pousser la retouche encore plus loin en vous aventurant dans l’univers de la photo-manipulation avec Photoshop afin de réaliser des remplacements de ciel ou du time-remapping.
Personnellement ce n’est pas quelque chose qui m’attire, ce sont mes limites ! Mais rien ne vous empêche de vous y essayer si l’envie vous en dit.
6. Transmettre une émotion particulière
Quand on commence à développer une approche artistique et créative, on peut passer de nombreuses heures à peaufiner les détails de son image, que ce soit au niveau de la composition ou du post-traitement. Mais malheureusement, ce sont des détails que personne ne remarquera (ou seulement vos amis photographes !).
C’est la dure réalité, nous vivons dans un monde où nous sommes bombardés de contenu et où notre travail est jugé en quelques instants ! C’est surtout le cas avec les réseaux sociaux comme Instagram où le temps moyen d’attention devient de plus en plus court, et plus particulièrement chez les jeunes générations.
De belles images, on en voit défiler à longueur de journée, sans s’y attarder plus de 3 secondes.
C’est même devenu banal de voir des photos de grands espaces sauvages ou de sommets escarpés pris aux 4 coins du monde.
Plus rien ne nous surprend, ou en tout cas peu de chose.
Votre photo peut être sublime et interpeller le spectateur, sans pour autant lui évoquer quoi que ce soit.
Elle sera alors simplement jugée comme « belle », et rien de plus.
Mais alors, qu’est ce qui fait qu’une photo sera mémorable ? Qu’elle scotchera le spectateur devant son écran ? Qu’elle retiendra son attention plus longtemps que ces fameuses 3 secondes ?
Ce sont bien évidemment les sentiments et les émotions qu’elle évoque, et ça passe dans un premier temps par tous les points que nous avons abordé dans cet article, et en particulier par la retouche.
L’émotion, c’est ce « petit plus », cette touche de magie qui donne vie à vos clichés. C’est le fil conducteur qui relie tous les éléments de votre composition afin qu’elle raconte au mieux son histoire.
Mais ça serait bien trop simple s’il suffisait de correctement cadrer son image ou de maîtriser le post-traitement, et il n’y a malheureusement pas de recette précise à suivre.
Je pourrai contempler ces images pendant des heures, et tout particulièrement celle de droite. Elles me font rêver et touchent ma sensibilité sans que j’arrive à bien définir pourquoi, mais il n’y a pas nécessairement besoin de chercher à l’expliquer ou à se justifier.
Comme je le répète très souvent, la photo raconte une histoire et vous en êtes le narrateur !
Ce n’est pas nécessaire de chercher à cibler un sentiment en particulier. Les émotions, par nature, sont subjectives. Chaque spectateur portera un regard unique sur votre travail, teinté par son vécu et sa sensibilité.
Chacun pourra alors interpréter la scène à sa manière.
D’ailleurs, une histoire ne se limite pas à une seule image mais se construit souvent à travers une série de photos. On en revient donc à la notion de galerie dont je parlais au tout début de l’article.
Au final, ce n’est pas la maitrise technique qui importe, mais bien l’émotion que vous avez su transmettre. Vous devez apprendre la technique à fond pour pouvoir ensuite vous en libérer. C’est cela, la véritable essence de la photographie de paysage.
Pour aller plus loin: On peut susciter des émotions bien plus intenses en révélant un élément qui ne devrait pas avoir sa place dans la scène, et c’est particulièrement le cas lorsqu’on montre l’impact de l’Homme sur la nature.
Ça peut être fait dans les deux sens, en montrant de quelle manière il contribue à la préserver ou au contraire de quelle manière il la détruit.
Mais bien sûr, c’est le second choix qui fera davantage réagir !
Les émotions dégagées seront d’autant plus puissantes en incluant directement l’Homme au sein de la composition.
En montrant la déforestation, la pollution des grandes rivières, la disparition des écosystèmes, vous soulignez l’impact de nos actions sur la planète. C’est une pratique qui questionne notre rapport à l’environnement, on est alors à mi-chemin entre la photographie de paysage et le photojournalisme.
Ce sont des images qui ne sont pas simples à réaliser et que vous ne verrez passer que trop rarement sur les réseaux sociaux, mais c’est aussi leur singularité et leur capacité à interpeller, provoquer, et émouvoir le spectateur qui en fait leur force.
7. S’inspirer d’autres photographes
C’est ce que j’ai fait tout au long de cet article en vous présentant le travail de photographes qui m’ont personnellement inspiré !
Ces sources d’inspirations permettent d’enrichir sa vision artistique et d’élargir son champ de compétences. Chaque artiste possède sa propre approche et son propre regard sur la nature, ce qui rend leur travail unique.
Certaines des images que je vous ai présenté vous évoqueront des émotions fortes et vous inspireront tout autant que moi, tandis que d’autres ne vous évoqueront rien de particulier.
C’est à vous de trouver vos propres sources, mais ne vous limitez pas uniquement à Instagram !
Vous pouvez vous rendre à des expositions, qu’elles soient dédiées à la photographie de paysage ou à d’autres genres, pour avoir l’opportunité d’admirer des images imprimées en grand format et d’observer les détails, les textures et les nuances de couleurs qui ne sont pas toujours perceptibles sur un écran.
Les expositions offrent souvent la possibilité de rencontrer les artistes et d’échanger avec eux sur leur travail, leur démarche et leurs techniques. Ces rencontres peuvent être extrêmement enrichissantes et vous permettre de mieux comprendre leur processus créatif, ainsi que de vous inspirer pour votre propre pratique photographique.
Explorez d’autres genres, tels que la photographie de rue, la photographie de portrait, ou encore la macrophotographie, vous pourrez puiser des idées et des concepts qui vous aideront à repousser les limites de votre pratique en matière de paysages.
Chaque genre possède des compétences spécifiques et une approche qui lui est propre. Ces compétences peuvent être transposées à d’autres genres pour créer des images originales et uniques.
En vous intéressant à différentes approches artistiques, vous développerez une compréhension plus approfondie des éléments clés de la composition, de la lumière et des couleurs, et vous apprendrez à les manipuler de manière plus créative.
Je vous présente un dernier photographe qui fait aussi bien du portrait que du paysage et manie parfaitement le mélange entre plusieurs genres. C’est très certainement celui qui m’a le plus inspiré depuis mes tout débuts en photographie.
sous et moi sommes avant tout passionnés par le paysage, il ne faut pas s’enfermer dans un seul genre photographique ! Osez explorer et expérimenter avec diverses techniques et approches pour nourrir votre créativité et développer un style unique qui reflète votre personnalité et votre passion.
Intéressez-vous aussi à d’autres formes d’art, telles que la peinture, le cinéma ou la sculpture, pour puiser de l’inspiration et élargir vos horizons.
La composition est un thème qui leur est commun et de cette manière vous ne pourrez qu’enrichir votre vision artistique pour votre pratique.
La photographie ne doit pas être perçue comme un univers à part entière et indépendant, mais plutôt comme une discipline artistique étroitement liée aux autres formes d’expression créative.
Trouver son style photo – Conclusion
C’est une quête sans fin, et c’est précisément ce qui rend cette discipline si passionnante et enrichissante !
Votre style sera un mélange de diverses sources d’inspiration, mais avant tout un reflet de votre sensibilité artistique qui évoluera avec les années.
Chacun mettra plus ou moins de temps avant de mettre la main dessus, mais il n’y a en aucun cas besoin de se presser. Une fois que vous aurez acquis une maîtrise à la fois technique et artistique de la discipline, et que vous proposerez un travail cohérent et consistant, vous serez sans aucun doute sur la bonne voie.
Ne vous enfermez surtout pas dans une approche unique, osez expérimenter et vous ouvrir à de nouvelles idées.
Votre style sera votre signature, votre marque de fabrique, votre empreinte qui vous distinguera au yeux du monde. Alors veillez à bien le travailler tout en sortant des sentiers battus 😉
Cet article est sans doute le plus abouti que j’ai eu le plaisir d’écrire et de partager avec vous. Si vous avez eu le courage de tout lire, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire mais également à me partager vos propres sources d’inspiration !
Vous avez apprécié cet article ?
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- Transmettre des émotions et trouver votre propre style
9 Comments
Merci Maxime pour cet article fascinant qui me plonge dans l’une de mes passions ! 😉
Tes conseils sont un rappel précieux ! La créativité et la découverte vont de pair lorsque nous explorons le monde à travers notre objectif ! …Puis parfois, il suffit d’un peu de pluie pour transformer un paysage ordinaire en une scène mystique digne d’un film de fantasy. 😉 Belle découverte !
Excellente analyse sur un sujet difficile. C’est un travail sérieux et très utile. Vous vous démarquez de ce qu’on lit d’habitude car vous allez au fond du sujet. Bravo continuez.
Merci maxime pour ces explications très pédagogiques sur les vastes possibilités qui s offres à nous.
Merci pour cet article qui ouvre un peut plus mon horizon, cela vas m’aider à repenser ma manière de
Photographier
Merci Maxime! C’est très gentil à toi de partager tes connaissances ,j’apprécie beaucoup d’autant plus que j’en suis rendu à ce stade de trouver un style et c’est pas évident mais! Avec ton article cela vas grandement m’aider.Merci belle journée.
tres tres bel article qui, sur ce sujet difficile , est extrêment pedagogique et qui se lit assez facilement.Il permet de remtetre a nouveau son cerveau en marche et de reflechir a ce que je fais et aux ajustements auxquels je pourrais proceder.Grand merci.
Merci Maxime pour cette article très complet, illustré avec de magnifiques images, ça donne vraiment envie de penser autrement afin d’obtenir des photos qui ne ressemblent pas à ce que l’on voit souvent. Un article que j’ai lu avec plaisir et que je relirai pour me l’approprier davantage.
Superbe article, quel boulot, félicitations…
C’est une quête constante qui, même après un shooting portrait, te fait dire :
« Et j’avais fait cela ; et si j’avais posé le 35 pour prendre le 105, j’aurais eu ce rendu, etc…. ».
C’est ce qui est fantastique avec la photographie : il n’y a aucune limite.
Merci pour ce très bel article pleins d’exemple concrets et d’avis très pertinents.