Le meilleur objectif en photographie possède un bon piqué pour maximiser la netteté, une ouverture fixe pour emmagasiner un maximum de lumière, et une focale variable pour pouvoir zoomer dans le cadre et diversifier ses compositions. Un objectif qui possède toutes ces caractéristiques vous donnera une grande flexibilité sur le terrain pour exprimer pleinement votre créativité.
Et pourtant celui que j’utilise le plus régulièrement est loin d’avoir toutes ces caractéristiques !
Dans cette vidéo, je vais vous dévoiler quel est le meilleur objectif en photo de paysage d’après mon expérience.
Ceci est une retranscription texte pour le référencement Google, n’y prêtez pas attention et regardez plutôt la vidéo 😉
Aujourd’hui, j’ai envie de te partager quel est selon moi le meilleur objectif en photographie de paysage.
Tu vois que j’ai une belle collection devant moi, mais il y en a un en particulier qui m’a permis de vraiment progresser et de passer un cap en tant que photographe amateur.
Je te laisse deviner lequel, ça varie de l’ultra grand-angle jusqu’au téléobjectif. Et on ne va pas rester ici en studio, je vais t’emmener avec moi en montagne, on va aller sur le terrain.
J’ai envie de te montrer à quel point la focale de ton caillou influence sur ta composition en photographie. Et je vais te montrer au passage lequel est mon chouchou. Je prépare mon sac et on se retrouve là-haut.
Nous voilà en montagne avec un super coucher de soleil, je vais en profiter pour faire quelques photos. J’ai amené tous mon matos et on va essayer de faire la meilleure photo possible avec des focales différentes pour voir ce qui rend le mieux.
Intuitivement, quand on parle de paysage et de montagne, on pense forcément à l’objectif grand-angle. Donc, je vais commencer par celui-là, c’est un 12-35.
Et j’ai un capteur micro 4/3, c’est-à-dire qu’il faut doubler ce chiffre pour avoir l’équivalent sur un plein format. Un 12-35, c’est donc un 24-70 sur un plein format. Bref, on commence avec le 12-35.
Là, je viens de terminer une petite série avec le 35 mm à 100 mm. Et maintenant, je pars sur une petite série avec le 100 mm à 300 mm.
Pourquoi le téléobjectif est le meilleur objectif pour du paysage
Finalement, je suis rentré à la maison, le soleil s’est couché, il commence à faire sombre là-haut, mais j’ai pu faire toutes les photos que je voulais.
Je suis en train de les importer sur mon ordinateur. Mais avant de te les montrer, j’aimerais te révéler de suite lequel est mon préféré.
Ce caillou tout petit que tu as vu de la miniature, en fait, ce n’est pas du tout celui-là, c’était un piège. Ça, c’est un ultra grand-angle. Je l’adore, mais j’ai une préférence pour les téléobjectifs.
Il faut que je t’explique comment j’en suis arrivé là.
Quand j’ai démarré la photographie, je n’avais pas encore tous ça, j’en avais un seul et c’est mon objectif de kits qui est un 12-60.
Et je me souviens que je prenais mes photos seulement à 12 mm. Je voulais toujours avoir le champ de vision le plus large possible et je ne voyais pas du tout l’intérêt de zoomer dans la photo.
Comme je photographiais un paysage, mon but c’était de montrer l’étendue du paysage. Donc, zoomer dans la photo, c’était vraiment contre-intuitif.
Mais je ne sais pas pourquoi plus je faisais de photos, plus je ressentais le besoin de zoomer dans mon image. Et au bout d’un moment, j’ai atteint la limite des 60 mm et je ne pouvais plus du tout zoomer.
Et j’étais vraiment frustré, je ressentais toujours plus ce besoin de zoomer davantage. Du coup, j’ai décidé d’investir dans un téléobjectif pour avoir un peu plus de créativité.
Mais je n’en ai pas acheté qu’un seul, j’en ai acheté 2. Le premier, c’est un 35 à 100 mm et je l’ai acheté pour faire de la photographie de paysage, pour la montagne.
Et celui-là, c’est un 100-300, donc un gros téléobjectif avec un zoom vraiment important, mais je ne l’ai pas du tout acheté pour faire du paysage, je l’ai acheté exclusivement pour faire de la photographie animalière.
Comme ça, j’en avais deux avec moi et ça me permettait vraiment de varier les plaisirs.
Si tu as bien suivi par rapport à ce que j’ai dit tout à l’heure, celui-là c’est un 70-200 en plein format et celui-là c’est un 200-600 en plein format.
Du coup, j’amène toujours les deux avec moi et ça me permet de photographier la montagne et les piou piou.
Avec ce petit téléobjectif, j’ai commencé à faire beaucoup de photos et je prenais même plus de plaisir qu’avec mon ancien.
Et encore une fois, comme avec mon ancien, j’ai atteint cette limite des 100 mm et j’avais cette frustration de ne pas pouvoir aller plus loin, j’avais toujours envie de zoomer davantage.
Il faut savoir que 100 mm en paysage, ça représente déjà un zoom assez important. Ce caillou pour du paysage, il va convenir à 9 photographes sur 10. Mais malheureusement, je ne pense pas en faire partie.
Du coup, j’ai eu la bonne idée de le remplacer par le 100-300. Et il n’est vraiment pas conçu pour ça à la base, c’est vraiment fait pour de l’animalier ou de la photographie sportive.
Au final, 5 mois après l’avoir acheté, je fais 80% de mes photos avec cet objectif.
C’est lui mon vrai chouchou, c’est le premier que je fixe sur mon boitier avant de partir en montagne parce que c’est avec celui-là que je fais les meilleures photos et c’est celui avec lequel je prends le plus de plaisir simplement.
Il y a encore quelques mois, je n’aurais jamais pensé l’utiliser en montagne. Et aujourd’hui, je ne peux plus m’en passer.
Effet de compression du téléobjectif
Je vais te montrer maintenant la série de photos que j’ai faite en montagne et tu vas comprendre pourquoi je l’aime tant.
On se retrouve maintenant dans Lightroom avec cette première photo qui a été prise avec mon objectif grand-angle, on peut voir ici qu’elle a été prise à 12 mm.
Cette photo est sympa, mais en réalité, elle ne me plaît pas tant que ça. Le problème de cette photo, c’est qu’elle est surchargée, il y a trop d’éléments, il y a trop d’informations et je ne sais pas où poser mon regard.
Il y a les rayons du soleil sur la droite, le premier plan, le chemin de randonnée, cette forêt qui remonte sur la première crête, la montagne avec les rayons du soleil, et on a même quelques nuages au fond.
Et ça, c’est l’erreur que je faisais quand j’ai démarré en photographie, j’essayais d’inclure un maximum d’éléments dans mon paysage parce que je pensais que ça lui rajoutait de l’intérêt.
Mais au final, ça a produit l’effet totalement inverse. À vouloir tout montrer, je ne montre rien. Donc, il faut que je cherche une meilleure composition.
Et la première question que je me pose dans cette situation, c’est : quels éléments de la photo ne me plaisent pas du tout ? Et on va les enlever car ce sont des distractions.
Personnellement, je ne suis pas très fan de ce premier plan avec le chemin de randonnée ni de la forêt, je me concentrerais plus sur la partie supérieure de l’image.
Le rayon de soleil dans ce coin est sympa, mais à part ça, il n’y a pas grand-chose. Et j’aime beaucoup cette montagne, mais en réalité, j’ai une préférence pour cette toute petite montagne au fond avec les nuages qui dépassent.
Je pense que c’est sur cette partie de l’image qu’on va se concentrer. On va dézoomer et je vais passer sur la deuxième photo.
Pour cette photo, j’ai pris mon téléobjectif mais avec le champ de vision le plus large, c’est-à-dire 35 mm. Et ici, on a éliminé la plupart des distractions de la première photo, mais ce n’est pas trop ça encore.
Il y a vraiment cet énorme bloc rocheux qui prend la première moitié de la photo et qui ne me plaît pas du tout. Donc, avec le même caillou, on va zoomer au maximum et cette fois-ci, on va se retrouver à 100 mm.
Et là, je commence à voir quelque chose de vraiment intéressant, je commence à avoir un sujet qui se détache, qui est cette montagne en arrière-plan avec les nuages.
Mais on va zoomer encore davantage avec le gros téléobjectif et cette fois-ci, on va se retrouver à 200 mm. Et là, j’ai une composition qui me plaît vraiment.
Ce qui se passe sur la photo, c’est qu’on a un effet de compression sur la montagne, c’est-à-dire que plus on va zoomer dans un élément qui est loin dans le décor, plus les perspectives vont être déformées, la montagne va donc paraître plus grande et beaucoup plus imposante.
Et on peut voir, en comparant la photo prise au grand-angle et celle prise au téléobjectif, qu’en fait cette montagne n’est qu’un détail de la première photo, mais la première est tellement submergée d’éléments qu’on ne remarquerait presque pas cette montagne.
On voit bien cet effet de compression créé par le 100-300. Et plus on zoome, plus on élimine les distractions, et plus la composition sera simple et épurée.
Ça permet d’avoir une composition beaucoup plus minimaliste. Après, ce sont mes goûts et ce sont mes préférences personnelles.
C’est pour ces raisons que je le considère comme étant le meilleur objectif.
Après, à toi de me dire dans les commentaires celle que tu préfères. Mais sans jeu de mots, pour moi, il n’y a pas photo.
Photographier les paysages sous un angle unique
Après, si c’est vraiment pour parler de composition, en soi la lumière n’est pas exceptionnelle.
Mais j’étais déjà venu exactement au même endroit il y a quelques mois pour photographier la même montagne avec de meilleures conditions, et il suffit d’ajouter un petit peu de neige et une pincée de nuages pour obtenir cette photo.
Et c’est vraiment une de mes photos préférées. Tu vois que c’est exactement la même composition, la même montagne, mais avec un temps différent. Et c’est dingue de se dire que ces deux photos ont été prises exactement au même endroit.
Il faut savoir qu’en photographie, 25 mm sur du micro 4/3, c’est ce qui se rapproche le plus de la vision de l’œil humain, donc c’est ce qui se rapproche le plus de la réalité.
Plus on s’éloigne de ces 25 mm, donc en partant vers le grand-angle ou vers le téléobjectif, plus on va déformer les perspectives, et donc la réalité. Et c’est ça qui me plaît vraiment.
Je me suis rendu compte, en voyant l’évolution de mes photos et en admirant le travail de photographes que j’aime, que les photos qui me plaisaient le plus étaient très souvent prises à des focales extrêmes, c’est-à-dire en dessous de 12 mm donc ultra grand-angle, ou au-dessus de 100 mm.
Une photo comme celle de gauche qui a été prise à 12 mm, elle semble déjà beaucoup plus banale pour l’œil humain, c’est quelque chose qu’on a l’habitude de voir.
Alors que la photo de droite, c’est quelque chose qu’on n’a pas du tout l’habitude de voir avec notre œil. Sur cette photo, on va se demander « mais qu’est ce qui se passe autour de cette montagne ? » Et ça va laisser place à l’imagination.
Alors que sur la photo prise au grand-angle, on révèle tout de suite tout ce qui se passe dans la scène au spectateur et on perd cette part d’intrigue et de mystère.
Ce genre de photos au grand-angle, ce sont les photos que j’ai l’habitude de voir à longueur de journée sur Instagram. Elles sont très belles, mais elles sont banales.
Et les photos comme celle de droite sont assez uniques, déjà parce que ce n’est pas possible de les faire au téléphone, et aussi parce qu’elle est beaucoup plus intrigante, et donc captivante.
Ça ne veut pas dire que je fais des photos uniquement avec un zoom important, j’adore le grand-angle aussi, mais pour cette scène en particulier, ça ne s’y prêtait pas.
Le problème que j’ai, du coup, avec mon 35-100, c’est que quand on est à 35 mm, on est plus du côté grand-angle et quand on est à 100 mm, on est plus du côté téléobjectif.
C’est vraiment un entre-deux qui ne se situe d’aucun des deux côtés. Et moi j’aime les extrêmes, mais attention, seulement en photo.
Choisir son objectif en fonction de la scène
Je vais maintenant te montrer deux photos supplémentaires prises avec mes deux objectifs à zoom.
La première a été prise avec le plus petit à 35 mm, qui est donc le champ de vision le plus large, et j’adore vraiment la photo.
Dans cette situation, le grand-angle marche très bien. Et pour la deuxième photo, j’ai pris le plus gros et je suis venu zoomer dans un des arbres qui se trouvent ici, je ne sais plus lequel, mais ça donne ça.
Et j’adore la photo aussi autant que celle prise à 35 mm. Mais c’est ça que je trouve magique, c’est que ça vient donner deux ambiances différentes alors que c’est vraiment la même scène, et donc apporter des émotions différentes à la photo.
Je t’aurais bien montré où se trouve l’arbre de droite sur la photo de gauche, mais je n’arrive pas à le retrouver, il doit être quelque part dans le brouillard.
Le meilleur objectif en photo de paysage – Conclusion
Voilà, c’était mon conseil de la semaine. Si tu en as la possibilité, je te conseille vraiment d’investir dans un téléobjectif, ça va totalement changer ta manière de prendre les photos.
Peut-être que tu n’aimeras pas autant que moi, mais je pense que ça vaut le coup d’essayer.
Si jamais tu postes quelques photos prises au téléobjectif sur Instagram, n’hésite pas à me taguer dessus, j’irais les voir avec plaisir. Et on se retrouve la semaine prochaine pour de nouveaux conseils.
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